Contrairement à l'Allemagne fédérale, le
Royaume-Uni et les États-Unis, la France n'a pas développé
une seconde génération de chars lourds, comparables au Leopard
2, au Challenger, ou au M1/M1A1. Le char standard de l'armée
française demeure encore et toujours le vieil AMX-30, dont
la conception remonte déjà à la fin des années cinquante.
Ce char est actuellement modernisé. En 1983, GIAT dévoila
son projet d'AMX-40, de conception entièrement neuve. Ce nouveau
char présentait des innovations significatives par rapport
à son prédécesseur l'AMX-30 surtout dans trois domaines clefs;
le blindage, la mobilité et la puissance de feu. L'AMX-40
a été conçu essentiellement pour le marché de l'exportation
et, au début de l'année 1986, quatre prototypes étaient achevés
et l'on pense que l'un deux a déjà été testé quelque
part au Moyen-Orient. L'AMX-40 a également été suggéré à l'armée
espagnole qui avait besoin d'un nouveau char lourd avec canon
de 120 mm. le blindage recouvrant la partie frontale et laminé,
ce qui fournit une protection contre les obus HEAT (hautement
explosifs antichars) jusqu'à un calibre de plus de 100 mm.
La disposition générale de l'AMX-40 est semblable à celle
des autres chars français : le conducteur est assis à l'avant
gauche, la tourelle est au centre de la caisse (avec le commandant
et le canonnier à droite et le pourvoyeur à gauche); quand
au moteur et au système de transmission, ils se trouvent à
l'arrière. L'AMX-40 est mû par un moteur Diesel Poyaud qui
fournit un rapport puissance/poids 25 ch (18,60 kW) par tonne,
ce qui constitue une réelle amélioration par rapport aux autres
chars français en service. le moteur est couplé à un système
de transmission automatique allemand ZF, qui est facile
à manier et réduit les risques de fatigue chez le conducteur.
L'armement principal comprend un canon à âme lisse de 120
mm, capable de tirer une munition à douille combustible. Les
munitions emmagasinées dans les paniers de la tourelle sont
séparées du compartiment réservées à l'équipage par de solides
cloisons; ainsi, si un obus parvient à pénétrer dans ce dépôt
interne, la puissance de l'explosion qui s'ensuivra sera déviée
vers le haut plutôt que vers le compartiment destiné à l'équipage.
Un canon de 20 mm est monté coaxialement par rapport à l'armement
principal, de façon à pouvoir lutter contre des cibles à blindages
légers. Sur la coupole du commandant se trouve une mitrailleuse
de 7,62 mm qui peut être pointée et actionnée en toute sécurité
depuis l'intérieur du char. Le système de contrôle de tir
intégré comprend un télémètre laser ainsi que des télévisions
pour temps à basse luminosité, avec des écrans face aux positions
respectives du commandant et du canonnier. Le commandant dispose
en plus d'un viseur SFIM stabilisé qui lui permet de pointer
et d'actionner le canon de 120 mm.
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