Le bureau d'études de l'Atelier de construction
d'Issy-les-Moulineaux a conçu le AMX-32 spécialement pour
l'exportation vers les pays qui demandent un char d'une plus
grande puissance de feu et d'un meilleur blindage que ceux
du AMX-30 classique produit à l'Atelier de construction de
Roanne, le seul fabricant français de blindés. Le premier
prototype, présenté à l'exposition d'équipements militaires
de Satory en 1979, est armé du même canon de 105 mm que le
AMX-30, tandis que le second prototype , exposé en 1981, possède
un canon de 120 mm ainsi qu'un blindage amélioré . L'aménagement
intérieur du AMX-32 est identique à celui du AMX-30 : le poste
du conducteur est à l'avant, trois hommes d'équipage prenant
place dans la tourelle, tandis que le moteur et la transmission
se trouvent à l'arrière. L'armement principal est un canon
à âme lisse de 120 mm à bloc de culasse glissant verticalement,
développé par l'Établissement d'études et de fabrication d'armement
de Bourges (EFAB). Le fût est monté avec un manchon thermique
percé de trous sur la face intérieur, pour l'évacuation de
la fumée après le feu. Deux types de munitions sont utilisés
: le projectile APFSDS, dont la vitesse initiale est de 1.630
m/s , et un obus polyvalent à une vitesse initiale de 1.050
m/s. Le canon de 120 mm pourra tirer également les munitions
mises au point pour le Leopard 2, actuellement en service
dans les armées allemandes et néerlandaise. Le AMX-32 transporte
38 obus de 120 mm, dont 17 sont stockés dans la tourelle,
le reste dans la caisse. monté coaxialement à gauche de l'armement
de l'armement principal, le canon M693 de 20 mm peut-être
pointé indépendamment de celui-ci jusqu'à 40°; le char emporte
480 obus pour ce dernier. Une mitrailleuse de 7,62 mm est
montée sur la coupole du chef de char. Trois lance-pots fumigènes
sont installés de chaque côté de la tourelle. Le AMX-32 se
distingue nettement du AMX-30 par son système de contrôle
de tir intégré COATAC, développé à partir d'un système fonctionnant
sur le petit véhicule de reconnaissance amphibie AMX-10RC
en service dans l'armée française depuis plusieurs années.
il permet au AMX-32 d'engager des cibles fixes et mobiles
, aussi bien de jour comme de nuit, avec, à gauche du canon
de 20 mm, la caméra TV à faible intensité lumineuse qui fait
apparaître la même image en même temps sur les écrans TV du
chef de char et du canonnier. Le chef de char dispose d'une
lunette parfaitement stabilisée, montée sur le toit, dont
le grossissement est de 2 à 8 fois en vision diurne , et de
1 fois en vision nocturne. elle peut-être utilisée à la fois
pour cerner une cible et pour la surveiller. La lunette du
canonnier grossit 10 fois et possède également un télémètre
laser incorporé. Le AMX-32 est doté du même moteur Hispano-Suiza
HS 110 de 12 cylindres refroidi par eau de 700 ch que le AMX-30.
Mais il est possible de l'équiper d'un modèle surcompressé
qui développe 800 ch. Du fait de son poids plus important
le AMX-32 a un rapport poids/puissance de 17,5 ch/t, nettement
plus faible donc que que celui de l'AMX-30 sorti il y a plus
de trente ans. La suspension est une version modifiée de celle
de l'AMX-30, mais une jupe blindée latérale a été ajoutée
pour le protéger contre les projectiles HEAT. Le AMX-32 est
équipé d'un système NBC et d'un schnorchel qui lui permet
de passer un gué de 4 m. L'équipement optionnel comporte une
transmission différente, un système d'arrêt incendie, un système
d'air conditionné, des chenilles différentes et un dispositif
d'injection de mazout dans le tuyau d'échappement pour créer
un nuage de fumée.
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