Au cours des années qui ont précédé et
suivi la Seconde Guerre mondiale, l'industrie de d'armement
française semblait bien avoir été dépassée par ses concurrents
étrangers dans la mise au point d'armes légères, mais avec
le fusil d'assaut FAMAS elle a fait mieux que de combler son
retard; C'est une arme très moderne, très efficace, et un
bon exemple du caractère "trapu" propre aux
modèles compacts, dans lequel l'ensemble de détente est placé
devant le chargeur. Même ainsi, pourtant le FAMAS est
particulièrement court et maniable, et doit être l'un des
plus petits fusils d'assaut actuellement en service.
Il est désormais l'arme réglementaire de l'armée française,
ce qui suffira à tenir en service pour les dix années qui
viennent et les chaînes de production installées à Saint-Etienne.
Les premiers exemplaires construits ont été distribués à certaines
unités de parachutistes ou aux forces spéciales ; les troupes
française s'en sont servi en 1983 au Tchad et au Liban. Le
FAMAS est facile à reconnaître, tant son aspect extérieur
ne ressemble à aucun autre. Il utilise la cartouche M193 de
5,56 mm américaine et comporte au-dessus du corps de l'arme
une longue poignée de transport qui supporte à la fois la
hausse et le guidon. La crosse est imposante et massive. Une
alidade placée à l'avant du canon permet de lancer des grenades.
Il est possible de fixer une petite baïonnette, et un bipied
complète l'équipement standard. Le sélecteur de feu dispose
de trois options : coup par coup, automatique, rafale de trois
coups. Le dispositif qui commande cette dernière possibilité
est logé dans la crosse avec l'ensemble de détente qui est
d'un mécanisme assez complexe. On a utilisé le plastique partout
où on a pu et la finition n'a fait l'objet d'aucun soin particulier:
c'est ainsi que le canon, en acier, n'est pas chromé intérieurement.
En dépit de son allure particulière, le FAMAS est de manipulation
et d'usage aisés, et son fonctionnement ne présente aucun
problème particulier. Le pointage et le lancer de grenades
ont été tout spécialement étudiés dans le sens d'une plus
grande commodité. En service, l'arme s'est révélée d'un maniement
simple. On a même pu réduire les frais d'entraînement grâce
à une version qui utilise des cartouches de gaz comprimé,
qui projette des plombs, lors des exercices de tir à la cible:
cette arme est, par ailleurs, tout à fait conforme au modèle
réglementaire.
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